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L'ORAISON

​​​​​​Ici nous abordons, après le dialogue intérieur de la méditation, l'intimité de Dieu (mystique). Là nous nous trouvons directement en Dieu, dans cette présence divine qui nous permet déjà ici bas de profiter pleinement de ses bienfaits, d'être envahi d'Esprit Saint afin d'arriver à la plénitude en Dieu.
L'oraison n'est certes pas permis à tout le monde et cette plénitude peut-être atteinte dans la prière vocale comme dans la méditation.
Dieu est Universel et les moyens pour y accéder sont différents d'un individu à l'autre. mais l'oraison reste le moyen qui offre les plus grandes grâces.  

 

Mais qu'est ce que la mystique, où est son origine dans la foi chrétienne ?  

 

Le mot « mystique » vient du verbe grec muo : se fermer, se taire. Il indique donc le secret et, par glissement de sens, ce qui permet d'y accéder : l'initiation. Le « myste » est celui que l'on initie au « mystère », de musterion, qui désignait chez les Grecs les cultes secrets par lesquels on tentait d'accéder au salut. « Mystique » en est l'adjectif : ce qui concerne les « mystères ». Le « mystère chrétien », en ce sens, c'est le Christ, jadis caché sous les « figures » de l'Ancien Testament qui l'annonçaient de façon voilée, et désormais manifesté. Un événement a donc opéré le passage de ce qui était secret à ce qui est révélé, mais qui demeure « mystérieux » au sens courant du terme. Au IIIe siècle, le mot s'est élargi aux  « sacrements », qui rendent présent le Christ en tout temps.
l'adjectif « mystique » dit désormais la participation des croyants au Christ, mort est ressuscité, en particulier grâce aux célébrations liturgiques.

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La « mystique » est une union à Dieu, par une forme de prière, union qui n'est ni complète ni durable, mais néanmoins éprouvée avec une sorte de certitude intérieure. Elle suppose un dépouillement radical dans la prière, ainsi qu'une mise à l'écart des images, des sentiments, des pensées. Elle suppose aussi une ascèse rigoureuse dans l'existence même, portant sur les sens, l'affectivité, la vie de l'esprit et finalement la personnalité tout entière.

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Or les sources bibliques, le « mystère chrétien » ne semblent pas l'impliquer.

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La mystique est directement issue de la spiritualité grecque tardive et en particulier du néoplatonisme, courant philosophique et religieux florissant du IIIe et IVe siècle de notre ère. En réalité il faut remonter jusqu'à l'oeuvre de Platon. Tout tient à une idée : l'âme.
Il y aurait en l'homme un principe spirituel immortel, d'origine divine, qui tend à se dépouiller de sa grossière enveloppe corporelle et à rejoindre sa vraie patrie et ce, par deux voies : l'extase et la mort.

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Or, au IIIe siècle, le christianisme s'est hellénisé. La platonisme est un des facteurs majeurs de cette influence hellénisante. Un seul exemple suffirait : dans l'Antiquité, ont priait à haute voix, et toute autre manière était suspecte. Sous l'influence du platonisme, le judaïsme puis le christianisme adoptent peu à peu une forme de prière mentale et même silencieuse, sans mots. « Ni le langage vocal, ni la parole intérieure ne sont adaptés au Dieu le plus haut que nous devons vénérer dans un profond silence », écrit le philosophe néoplatonicien Porphyre.
Les courants platoniciens chrétiens ont tous insisté sur l'intériorisation de la relation avec Dieu, et sur une contemplation intellectuelle du mystère.

  

Dieu n'a qu'une parole, c'est son fils qu'il répète inlassablement !

  

La préparation

La préparation prochaine

La préparation immédiate

Rectifier notre intention

Le dialogue

La conclusion

Prier devant le Tabernacle

 

 

 

 

 

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